Mme Husson est un modèle de chasteté et souhaite promouvoir cette “qualité” dans sa petite ville en nommant une rosière, un jeune fille vertueuse. Mme Husson n’en trouve aucune qui corresponde à ses critères et se rabat donc sur un jeune homme, Isidore. Celui-ci profite de l’argent reçu pour s’enivrer, ce qui deviendra ensuite une habitude de vie. Il mourra jeune de délirium tremens.

“Les mots hardis, les gauloiseries, les allusions graveleuses le faisaient rougir si vite que le docteur Barbesol l’avait surnommé le thermomètre de la pudeur. Savait-il ou ne savait-il pas ? se demandaient les voisins, les malins. Était-ce le simple pressentiment de mystères ignorés et honteux, ou bien l’indignation pour les vils contacts ordonnés par l’amour qui semblait émouvoir si fort le fils de la fruitière Virginie ? Les galopins du pays, en courant devant sa boutique, hurlaient des ordures à pleine bouche afin de le voir baisser les yeux ; les filles s’amusaient à passer et repasser devant lui en chuchotant des polissonneries qui le faisaient rentrer dans la maison. Les plus hardies le provoquaient ouvertement, pour rire, pour s’amuser, lui donnaient des rendez-vous, lui proposaient un tas de choses abominables.”

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