Un suicide dans un hôpital psychiatrique et un homme brûlé vif attaché à une chaise dans sa propre maison. Petit à petit, le lien entre les deux hommes est découvert, mais il faudra remonter une trentaine d’années en arrière, dans les années 60, pour comprendre. Toute une classe de cancres a été l’objet de tests avec des amphétamines et d’expérimentations génétiques qui ont mal tournés, laissant des enfants abîmés et sans avenir. L’histoire est triste et cruelle. Ce livre est le tout premier de la série avec le commissaire Erlendur Sveinsson, publié en français après les autres, en 2018, mais surtout le tout premier d’Indriðason. Le style et l’intrigue reflètent bien ce début dans l’écriture, un peu léger au début et tout arrive à la toute fin. Une petite lecture agréable.

“Elle avait mis fin à un mariage raté. Et depuis, n’ayant pas eu de chance avec les hommes, elle préférait s’en préserver. Elle avait brièvement fréquenté un grossiste qui ne se séparait jamais de son téléphone portable, y compris quand ils couchaient ensemble. Elle avait donc fini par l’appeler pour mettre fin à leur relation. Elle avait également connu un pédopsychiatre qui ne supportait pas ses enfants. Elle leur avait d’ailleurs demandé de lui dire que leur maman ne souhaitait pas d’autre consultation.”

Titre original : Synir duftsins
Traduit de l’islandais