Voilà, je sais tout sur les sous-marins maintenant. Les noms de grade exacts et leurs équivalents en argot baille et dans l’armée de terre, toutes les étapes de plongée d’un sous-marin, les subtilités du quart qui se prend par tiers et j’en passe. L’histoire ici est celle de la vie à bord d’un sous-marin, immergé pendant septante jours, raconté par le médecin de bord, qui s’adresse d’abord à sa fiancée Sophie puis à une “lectrice” car Sophie ne donne plus de nouvelles. Le récit pourrait être morne, ce n’est pas la fiesta tous les jours sur un sous-marin, mais l’écriture est drôle, frôlant le cynique, avec des jolies tournures de phrase et nombreux jeux de mots. J’ai souri, voir ri, tout au long du récit.

“Les buveurs de thé peuvent se diviser, à mon sentiment, en deux catégories: “les conventionnels” qui, à la limite, ne savent même pas ce qu’ils boivent, et les “aficionados” qui hument le bouquet de la tasse fumante avant d’en savourer les délices.
On reconnait les aficionados à des signes indubitables: ils attendent que leur thé refroidisse avant de le porter à leurs lèvres, ne voulant pas brûler leurs délicates papilles. Ils le boivent à petits coups gourmands et, surtout, ils ne fument pas, ne voulant gâter ni leur goût, ni leur odorat.
L’animal favori des aficionados, c’est le chat. Et leur poète favori, c’est Cowper qui le premier célébra “the cups that cheer but not inebriate”.”