Hervé Joncour vive in un villaggio nel cuore della Francia. Come professione, compra e vende bachi da seta quando sono ancora piccole uova. Bachi da seta fragili che saranno decimati da un’epidemia. È necessario trovare altri fornitori, sarà il Giappone. Siamo in pieno XVIII secolo, questo viaggio è un’epopea che dura sei mesi andata e ritorno. Scopre un paese, un maestro giapponese e una ragazza i cui occhi “non avevano una forma orientale” e di cui non sentirà mai la voce. Il resto è poesia. La scrittura è morbida, tenera, come un bozzolo di seta. L’impressione di sfiorare le parole, di non osare toccarle, di accarezzare ogni frase. Un libro magnifico.

Hervé Joncour vit dans un village au cœur de la France. Comme profession, il achète et vend des vers à soie lorsque ceux-ci ne sont encore que des œufs minuscules. Fragiles vers à soie qui vont être décimées par une épidémie. Il faut trouver d’autres fournisseurs, ce sera le Japon. Nous sommes mi-XVIIIe siècle, ce voyage est une épopée qui dure six mois aller-retour. Il découvre un pays, un maître japonais et une jeune fille dont les yeux “n’avaient pas une forme orientale” et dont il n’entendra jamais la voix. Le reste n’est que poésie. L’écriture est douce, tendre, comme un cocon de verre à soie. L’impression de frôler les mots, de n’oser les toucher, de caresser chaque phrase. Un livre magnifique.

“Hervé Joncour non aveva mai visto quelle ragazza, né, veramente, la vide mai, quella notte. Nella stanza senza luce sentì la bellezza del suo corpo, e conobbe le sue mani e la sua bocca. La amò per ore, con gesti che non aveva mai fatto, lasciandosi insegnare une lentezza che non conosceva. Nel buio, era un nulla amarla et non amare lei.”

“Hervé Joncour n’avait jamais vu cette jeune fille, et en fait il ne la vit pas non plus, cette nuit-là. Dans la chambre sans lumière, il sentit la beauté de son corps, et il connut ses mains et sa bouche. Il l’aima pendant des heures, avec des gestes qu’il n’avait jamais faits, se laissant enseigner une lenteur qu’il ne connaissait pas. Dans le noir, ce n’était rien de l’aimer, et de ne pas l’aimer, elle.”