Le long du canal de Bourgogne, on y croise dans chaque ville ou village un ancien lavoir. Ces lavoirs apparaissent après la Révolution française. Leur essor est lié au mouvement hygiéniste, au fil des découvertes sur les épidémies, notamment celles du choléra en 1833 et 1849. Il faut donc se laver et laver son linge et la construction d’un lavoir dans les communes est donc considérée comme une œuvre civilisatrice. Plusieurs sites répertorient ses lavoirs : celui des Lavoirs de l’Yonne et le site lavoir.org, par exemple. Rien que pour l’Yonne, 735 lavoirs ont été identifiés et cette liste s’agrandit chaque année. Nous en avons vu quelques-uns, ronds ou allongés, avec ou sans cheminée, cheminée qui sert à produire des cendres pour le blanchiment du linge, restaurées ou en ruine. La Fosse Dionne est un joli lavoir, rond, profond, alimenté par une source liée à une galerie qui n’a pas encore pu être complétement explorée. Le lavoir de Germigny est juste au bord du canal, mal entretenu mais hébergeant une belle grenouille. Le lavoir de Saint-Florentin a lui a été tristement convertit en maison communale. En regardant ces divers lavoirs, je me suis dit: “Merci Miele”.

Depuis le 7e siècle avant J.C., et probablement bien avant, les lavoirs existent. C’est un endroit alimenté en eau en grande quantité, d’origine naturelle. Pendant longtemps on a amené le linge au bord des rivières, des étangs, des mares, des sources, ou même des fontaines, en faisant parfois des kilomètres. On lave le linge sur une simple planche ou une pierre inclinée, mais pratiquement toujours sans abri et souvent en plein vent. Les bâtiments dédiés à l’entretien du linge n’apparaissent, à de rares exceptions près, qu’à partir du XVIIIe siècle.

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