Emma Bovary peut être simplement écrite en utilisant la définition de la maladie qui porte son nom. Le bovarysme est un “Sentiment d’insatisfaction qu’éprouve une personne à l’égard de sa condition sociale et de sa vie affective, et qui la conduit à chercher une évasion dans le romanesque, l’imaginaire”. Emma fera plus que de chercher le grand amour dans l’imaginaire et passera d’amant en amant sans jamais trouver son bonheur. Triste histoire et triste fin. C’était par contre amusant de lire ce roman juste après “Le dernier bain de Gustave Flaubert” et de constater qu’effectivement la couleur des yeux d’Emma diffère le long du texte. Un classique qui manquait dans ma liste.

“Ensuite il récita le Misereatur et l’Indulgentiam, trempa son pouce droit dans l’huile et commença les onctions : d’abord sur les yeux, qui avaient tant convoité toutes les somptuosités terrestres ; puis sur les narines, friandes de brises tièdes et de senteurs amoureuses ; puis sur la bouche, qui s’était ouverte pour le mensonge, qui avait gémi d’orgueil et crié dans la luxure ; puis sur les mains, qui se délectaient aux contacts suaves, et enfin sur la plante des pieds, si rapides autrefois quand elle courait à l’assouvissement de ses désirs, et qui maintenant ne marcheraient plus.”

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