Invitée par la Société de Lecture de Genève le 5 octobre 2021, Sophie Chauveau nous parle de son roman “La fabrique des pervers” publié en 2016. Elle y raconte l’histoire de sa famille, une famille d’abuseurs et de victimes sur trois générations. Un inceste perpétré par tous les mâles de la famille et présenté comme une normalité, une tradition familiale. Dans cet entretien, elle parle de la découverte de ce qu’elle a vécu, petit à petit, et du fait que ce livre n’est pas une thérapie, qu’elle a dû d’abord passer au travers de sa propre thérapie pour pouvoir accepter et pardonner avant d’écrire ce livre. Ça transparait très fort dans sa façon d’en parler… posément, sereinement. Un très bel entretien mené tout en finesse et sensibilité par Patrick Ferla.

“Et après je cherchais le mystère. Je suis mère. Quelqu’un qui touche mes enfants, les serrures sont changées dans la minute, il ne revoit pas mes enfants, jamais quoi. Mais comment c’est possible ? Donc j’ai interrogé la complicité des mères, ce qu’elles avaient à perdre en dénonçant. C’est compliqué”

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