La même histoire que dans la bande dessinée mais cette fois sous forme de texte. Didier Tronchet avec son fils Antoine au large de Madagascar, sur l’île au Nattes. Le fils, qui y est comme un poisson dans l’eau, et le père, dont l’esprit gamberge, l’impression que l’île le mâchouille puis le recrache, allégé et dévoré tout à la fois. Intéressant de comparer ces deux formes d’écriture et de réaliser que la bande dessinée a déjà convoyé sous une belle forme imagée, tout ce que se trouve dans le texte. Très touchant.

“Le dernier travail de l’adolescent est sans doute un ultime nettoyage. Nous confronter à nos faiblesses, ou nos héritages non réglés. Ce qu’il a fait toute sa vie d’enfant, en les faisant revivre sous mes yeux à travers lui. Et au moment de partir, de nous laisser à nous-mêmes, il nous fait comme un récapitulatif, une révision des matières dans lesquelles nous ne sommes pas encore très bons, le bilan des lacunes. Et il le fait de manière extrêmement violente, comme si le temps nous était compté et la formation s’achevait. Et qu’il n’y aurait désormais plus d’autres chances de progresser autant.”