Un podcast sur un thème dont on parle beaucoup : où se situe la limite des libertés de l’artiste ? Est-ce qu’un artiste est au-dessus de toute règle, au détriment d’autrui, pour pouvoir librement créer ? Le podcast part de la chanson de Gainsbourg “Lemon Incest” pour aborder le sujet de la pédophilie qui frise la normalité à cette époque, début des années 80. On y entend des interviews d’hommes connus vanter les plaisirs de l’amour avec les enfants, la presse soutient ce “mouvement” de libération. La psychanalyse s’y met, même Françoise Dolto signe une pétition dans ce sens. Le mot “Consentement” ne semble pas exister. Gainsbourg a toujours dit que cette chanson n’était pas une apologie de l’inceste mais un plaidoyer de l’amour filial… sous une belle couche de provocation quand même. Le contenu de ce podcast est sidérant, ça vaut la peine de l’écouter.

“Le 4 août 1982, Robert Badinter abaisse la majorité sexuelle, tant pour les hétéros que pour les homos, à 15 ans. Derrière ce signe de modernité gronde des années de militantisme, qui pousse les politiques, de gauche comme de droite, à libéraliser la sexualité. Mai 68 est passé par là bien sûr. Prison, éducation, psychiatrie, tout est remis en question, dynamité même. L’autorité est jugée rétrograde, insupportable, et concernant les mineurs, la thèse est la suivante : l’enfant vit sous la domination de ses parents qui inhibent autant sa personnalité que sa sexualité. L’heure est donc venue de le libérer. C’est dans ce contexte que s’épanouit le mouvement pédophile. Pour la presse de gauche comme Libération, il faut agir. Soutenir la pédophilie devient donc une façon de contrer l’ordre bourgeois.”

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