Pièce inspirée du poème éponyme de Charles Baudelaire, trois personnages qui vivent dans ce qui semble être une décharge et M. Skeleton qui arbitre tout ça. Trois personnages acrobates, contorsionnistes, chanteurs qui prennent le devant de la scène à tour de rôle dans des performances admirables, mais difficiles à lier entre elles, si ce n’est autour du thème de la mort. Pas de dialogue à part une tirade finale, de la musique déstructurée, des références multiples à d’autres artistes, mais une performance très particulière, qui frise la limite du supportable. Intéressant de voir une pièce qui bouscule et questionne, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas vu autant de monde quitter un spectacle en cours.

“Pour dire vrai, je crains que ta coquetterie
Ne trouve pas un prix digne de ses efforts ;
Qui, de ces coeurs mortels, entend la raillerie ?
Les charmes de l’horreur n’enivrent que les forts !

Le gouffre de tes yeux, plein d’horribles pensées,
Exhale le vertige, et les danseurs prudents
Ne contempleront pas sans d’amères nausées
Le sourire éternel de tes trente-deux dents.

Pourtant, qui n’a serré dans ses bras un squelette,
Et qui ne s’est nourri des choses du tombeau ?
Qu’importe le parfum, l’habit ou la toilette ?
Qui fait le dégoûté montre qu’il se croit beau.

Danse macabre. Charles Baudelaire (extrait)

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