François Morel était invité à la Société de lecture de Genève pour un entretien mené par Alexandre Demidoff autour de son dernier livré écrit à quatre mains avec son fils, un dictionnaire de l’inutile, 270 petits chapitres allant du ricochet à la parenthèse. C’est surtout un prétexte pour parler avec lui, connu pour son rôle dans la série Les Deschiens, que je n’ai jamais vue, et sa chronique sur France Inter tous les vendredis depuis 2009, que je n’ai jamais écoutée. Une conversation un peu en bâtons de chaise, le livre, son passé, ses mentors, mais des réponses aux questions de Demidoff, drôles, sensibles, attachantes. Une jolie pause de midi.

“C’était plutôt quatre types comme ça qui avaient des smokings un peu défraichis et qui avaient vraiment les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles. C’était, il faisaient des numéros très approximatifs. Enfin quand ils faisaient un numéro, c’était toujours le hasard, et puis c’était des espèces de clochards quoi, des clochards célestes mais des clochards quand même. Et une fois on avait vu Philippine de Rotchsild qui était venue voir le spectacle et à la fin, elle avait dit “Mais c’est merveilleux, mais ces personnages, c’est nous !”. Et sincèrement quand on avait répété, on n’avait pas spécialement pensé à la famille Rothschild.”

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