Invité à la Société de lecture de Genève, Guillaume Galllienne lit les poèmes de sa cousine Alice. Alice était une jeune femme, décédée à l’âge de 20 ans d’une maladie du sang. Les quatre dernières années de sa vie, elle a écrit ce qui deviendra un recueil de poèmes intitulé “L’autre moitié du songe m’appartient”. Des poèmes de vie, d’amour, d’espoir. De très beaux poèmes, tendres et lus avec une incroyable douceur par Guillaume Gallienne, une voix qui nous fait entrevoir cette jeune femme et son courage. Un moment magique.

“Il y a ce déluge de mots que ma tête ne contrôle point.
Puis il y a surtout ce fleuve de désirs inassouvis.
Il y a ma vie qui souffle, mise hors d’haleine
À l’aube avant même le réveil.

Il y a… il y a ma vie
Et moi à côté pour chaque jour,
Prostrée dans le silence sans amertume,
Livrée à une fatigue qui me dépasse.
Ma vie a les yeux plus gros que le ventre.
Mais qu’y puis-je si mon corps s’arrête en marche
Comme une machine qu’on a oublié de remonter…”

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