Anaïs Nin vit près de Paris avec son mari Hugo. Elle y fait la connaissance d’Henry Miller et de sa femme June, y côtoie son cousin et retrouve son père. Autant d’hommes qui en font une femme aux personnalités différentes et aux vérités cachées. Elle écrit, un journal intime, un officiel et un officieux, des romans. Place de la femme en tant qu’écrivain, liens entre sexe, sensualité et amour, frontière entre le vrai et le faux, la vérité et le mensonge, la fragilité et la force. Ce roman graphique, inspiré de “Henry & June”, l’écrit d’Anaïs Nin sur ce couple, est un portrait magnifique de cette écrivaine complexe. Le dessin est sublime, fin et délicat, bouleversant. La plus belle lecture que j’ai faite depuis longtemps.

“Je me sens innocente. Mes mensonges et mes costumes sont ma liberté. Si je ne me crée pas un monde par moi-même et pour moi-même, je mourrai étouffée par celui que d’autres définissent pour moi. Je n’ai plus peur des mensonges. Ma morale n’existe que lorsque je suis confrontée à la peine de quelqu’un d’autre.”

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