Christine de la Chesnaye est mariée au marquis Robert de la Chesnaye. Christine est frivole, mais pas vraiment infidèle au départ. Lors d’une partie de chasse organisée à La Colinière, leur propriété de luxe en Sologne, elle réalise que son mari lui n’est pas tout à fait loyal. Les domestiques ne sont pas en reste. Lisette, la bonne, en pince pour Octave, l’ami d’enfance de Christine, puis pour Marceau, un braconnier. Ajoutez à tout ça un pilote amoureux de Christine et nous voici dans un joli vaudeville. Cette pièce d’après le film de Jean Renoir de 1939, qui s’est lui-même inspiré de Musset, Beaumarchais, Marivaux et Molière, est une jolie satire de la société où les bourgeois se pensent bien au-dessus des domestiques. La mise en scène au Théâtre de Carouge est sublime, car les presque vingt personnages sont joués par quatre acteurs seulement. Très discrets au début, ils entrent et sortent correctement costumés, mais au fur et mesure que la pièce devient chaotique, le changement de costume se fait juste là sur scène. C’est juste excellent.

“- Et tes amoureux, qu’est-ce qu’ils te racontent ?
– Pas grand-chose
– Ils t’embrassent…
– Si ça me plaît !
– Ils te caressent ?
– Ça dépend
– Et après ?
– Après, ben après, après, c’est toujours la même histoire. Plus on leur en donne, plus ils en réclament. Mais y’a rien à faire, les hommes sont comme ça.
– Et la’mitié. QU’est-ce que tu en fais ?
– L’amitié avec un homme. Autant parler de la lune en plein midi.”

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