Dans une rue délabrée, Jim Morrison rencontre un vieux bluesman qui le bouscule un peu, le fait revivre, sous l’influence de différentes substances illicites, son passé, famille, amours, musique. Morrison est à bout, sans inspiration, donne l’impression d’avoir envie d’en finir avec ce stress de la performance commerciale, piégé dans sa célébrité, plus qu’un chanteur de midinette. La pièce tourne autour de ce dialogue avec le bluesman coupé d’interludes de musique, des Doors et autres, avec une fin très touchante. Une toute petite scène dans ce Théâtricul, deux acteurs et un musicien, pour une pièce émouvante, un aperçu des tourments de ce chanteur impressionnant.

“Voyage parallèle. La recherche du monde parallèle. C’est ça la quête. Foutre le chaos dans le monde réel, grimper sur le rainbow, passer de l’autre côté. Ouvrir les portes de la perception, chercher l’inconnu, le danger, comme les poètes du 19e siècle. Et c’est pour ça que j’écris de la poésie. Mais Rimbaud, putain Rimbaud. Il avait tout dit à 19 ans, mec. Regarde-moi, j’suis un vieux, 25 ans, 25 ans, j’lui arriverai jamais à la cheville.”

Categories: