Apomi est un garçon d’un village Dogon. C’est bientôt la fête des masques, celle où on laisse les esprits des morts partir en paix. Son père est parti à la ville il y a quatre ans et revient juste avant la fête, mais il semble bizarre, préoccupé. Un étranger de la ville vient souvent lui parler en cachette. Apomi, sa sœur Yassana et leur cousin Domo vont réussir à déjouer le plan pour voler le grand masque des morts et tout rentrera dans l’ordre dans le village. Mignonne petite histoire pour enfants avec une référence au pillage des objets d’autres cultures.

“- Jadis les hommes ne mouraient jamais. Quand ils devenaient très vieux, le dieu les transformait en serpent, et ils restaient vivants sous la forme de cet animal. Or un jour, un vieillard qui venait d’être métamorphosé en serpent rencontra des jeunes gens au visage dissimulé sous un masque. Ils se sont disputés, insultés, bousculés et, dans leur énervement, les jeunes gens ont tué le serpent.
– Le vieillard est mort, alors ? demande Yassama.
– Oui. Ce fut le premier mort. Et les Dogons craignent que l’âme du vieillard ne se mette en colère et accable le pays de maladies ou de famines. Aussi, pour éviter une telle catastrophe, ils fixent son âme dans un masque qui le représente.
– Un masque en forme de serpent ?
– Exactement.”