Nora est une bonne petite épouse, élève ses enfants, est au service de son mari Torvald. Torvald a été malade et pour pouvoir le soigner en Italie, Nora a contracté un prêt avec un faux en écriture. Krogstad, la personne qui a prêté l’argent à Nora, va tout révéler à son mari qui partira dans une colère énorme et traitera sa femme avec dégoût et condescendance. Mais, dans une seconde lettre, Krogstad dit qu’il renonce à rendre l’histoire publique et Torvald change du tout au tout, sa femme est de nouveau sa petite alouette, sa petite chose, sa poupée. Et là, c’est Nora qui se révolte et plaque tout. L’histoire est intéressante, l’émancipation d’une femme de la fin du 19e siècle, mais surtout la pièce est magnifiquement jouée. On assiste à la transformation physique de Nora, de la sage à la révoltée qui veut vivre sa vie pour elle-même, devant un Torvald qui n’y comprend rien. Encore une expérience sublime au Théâtre de Carouge.

“- Ah! c’est révoltant ! Ainsi tu trahirais les devoirs les plus sacrés !
– Que considères-tu comme mes devoirs les plus sacrés ?
– Ai-je besoin de te le dire ? Ce sont tes devoirs envers ton mari et tes enfants.
– J’en ai d’autres tout aussi sacrés.
– Tu n’en as pas. Quels seraient ces devoirs ?
– Mes devoirs envers moi-même.
– Avant, tu es épouse et mère.
– Je ne crois plus à cela. Je crois qu’avant tout je suis un être humain, au même titre que toi… ou au moins que je dois essayer de le devenir.”

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