Mme d’Avancelles repousse depuis longtemps les avances du baron Joseph de Croissard. Elle lui dit qu’elle cédera en automne. Il dépense une fortune pour elle et organise une grande chasse où Mme d’Avancelles se montre prête à céder s’il tue le sanglier, ce qu’il fait. En fin de soirée, elle va se coucher en l’invitant dans sa chambre. Le baron s’y rend, Mme d’Avancelles lui dit qu’elle revient. Il se met au lit, s’endort et ne se réveille que le lendemain matin.

“Un soir, dans une fête, au dernier printemps, Mme d’Avancelles avait répondu à M. de Croissard qui la harcelait de ses prières : “Si je dois tomber, mon ami, ce ne sera pas avant la chute des feuilles. J’ai trop de choses à faire cet été pour avoir le temps.” Il s’était souvenu de cette parole rieuse et hardie; et, chaque jour, il insistait davantage, chaque jour il avançait ses approches, il gagnait un pas dans le cœur de la belle audacieuse qui ne résistait plus, semblait-il, que pour la forme.”

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