La ville, quelque part en Bavière, est en ébullition. C’est bientôt le mariage d’Elsbeth, la fille du roi, avec le Prince de Mantoue, alliance qui mettra un terme à la guerre entre les deux contrées. Mais, le bouffon du roi, dont est éprise Elsbeth vient de mourir, ce qui ne fait qu’ajouter au désespoir de la jeune fille, elle qui ne veut pas se marier avec ce Prince décrit comme un homme ordinaire, voir sot. Fantasio qui s’ennuie, malgré les fêtes, les amis, l’alcool, y voit l’occasion de se divertir et reprend le poste de bouffon. Il va faire le fou au palais, questionner la fille du roi sur sa condition d’objet de paix et réussira à faire capoter le mariage, à la grande joie de la princesse. Elle aimerait garder Fantasio auprès d’elle, mais il refuse, feu-follet qu’on ne peut emprisonner. Mis en scène par Laurent Natrella, sur le désir d’Omar Porras, on y trouve la modernité, l’ambiguïté, la couleur et des jeunes artistes prometteurs. Très beau.

“Oh ! s’il y avait un diable dans le ciel ! S’il y avait un enfer, comme je me brûlerais la cervelle pour
aller voir tout ça ! Quelle misérable chose que l’homme ! Ne pas pouvoir seulement sauter par sa
fenêtre sans se casser les jambes ! Être obligé de jouer du violon dix ans pour devenir un musicien
passable ! Apprendre pour être peintre, pour être palefrenier ! Apprendre pour faire une omelette !
Tiens, Spark, il me prend des envies de m’asseoir sur un parapet, de regarder couler la rivière, et
de me mettre à compter un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, et ainsi de suite jusqu’au jour de ma
mort.”

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