Et voici enfin un conte qui est connu de tous, Sindbâd le Marin. Sindbâd est un riche marchand qui a tout pour être heureux, mais comme nous le savons tous, ça ne suffit souvent pas. Il a la bougeotte, veut partir à l’aventure. Des aventures, il en fera sept qui se ressemblent terriblement. De Bagdad, il va à Bassora et embarque sur un bateau avec ses richesses. Pour diverses raisons, le bateau fait naufrage et il se retrouve confronté à sept différents types de malheurs, de la caverne où il se fait enterrer vivant avec sa femme décédée au vieillard satanique qui l’utilise comme une mule. Il est toujours le seul rescapé. Mais à la fin, tout est bien qui finit bien. Dans sa vieillesse, il arrive à se poser et profiter de la vie. Que ce conte ait été extrait des Mille et une Nuits traditionnelles est assez compréhensible, pas de religion, pas de sexe. À part des monstres bizarres, il est accessible à tout public.

“C’était un homme gros et gras, corpulent, large d’épaules, fort et ferme à souhait. Il plut au monstre qui s’en saisit comme le fait un boucher de la bête qu’il s’apprête à égorger. L’ogre le jeta au sol face contre terre et l’y maintint d’un pied sur le cou, lui brisant ainsi la nuque. Il se munit alors d’une longue broche et la lui introduisit dans le gosier jusqu’à l’en faire sortir par le cul. Puis il alluma un grand feu de bois et y plaça cette broche sur laquelle il avait empalé le capitaine. Il se mit à tourner et à retourner le malheureux sur la braise et, quand il le jugea à point, il le retira du feu, le devant posa lui et le dépeça aussi facilement qu’il l’aurait fait d’un poulet. Avec ses ongles il en découpait des morceaux qu’il portait à sa bouche. Il ne cessa d’engloutir des bouchées jusqu’à ce qu’il eût dévoré toute la chair, sucé les os. Lorsqu’il ne resta plus rien, il jeta les débris sous les murs du château.”

Tags: