Un petit cadre moyen informaticien et désabusé nous promène à travers la France avec un collègue et au travers de ses pensées désillusionnées. Des villes françaises grises et tristes comme l’intérieur de son cerveau. Des personnages mornes, laids et stupides, voire les trois simultanément. Il nous relate aussi ses non-relations avec les femmes et soutient que le sexe est un nouveau critère de hiérarchisation sociale, ce qui étend donc le domaine de la lutte quotidienne pour survivre. Décidément, il n’y a rien à faire, je n’arrive pas à lire cet auteur. Je m’y ennuie profondément et même s’il y a des tirades qui pourraient être drôles, elles sont en général empreintes d’une misogynie crasse qui ne me fait même pas sourire.

“Plus généralement, il n’y a rien à tirer des femmes en analyse. Une femme tombée entre les mains des psychanalystes devient définitivement impropre à tout usage, je l’ai maintes fois constaté. Ce phénomène ne doit pas être considéré comme un effet secondaire de la psychanalyse, mais bel et bien comme son but principal. Sous couvert de reconstruction du moi, les psychanalystes procèdent en réalité à une scandaleuse destruction de l’être humain. Innocence, générosité, pureté… tout cela est rapidement broyé entre leurs mains grossières. Les psychanalystes, grassement rémunérés, prétentieux et stupides, anéantissent définitivement chez leurs soi-disant patientes toute aptitude à l’amour, aussi bien mental que physique; ils se comportent en fait en véritables ennemis de l’humanité. Impitoyable école d’égoïsme, la psychanalyse s’attaque avec le plus grand cynisme à de braves filles un peu paumées pour les transformer en d’ignobles pétasses, d’un égocentrisme délirant, qui ne peuvent plus susciter qu’un légitime dégoût. Il ne faut accorder aucune confiance, en aucun cas, à une femme passée entre les mains des psychanalystes. Mesquinerie, égoïsme, sottise arrogante, absence complète de sens moral, incapacité chronique d’aimer : voilà le portrait exhaustif d’une femme analysée.”