Dans un lointain futur, en 2027, la société, dirigée par une administration nébuleuse, est peuplée d’individus uniformes, au regard vide, portant un slogan publicitaire sur le front. Ceux qui ne se conforment pas sont mis au banc. C’est le cas de Julian qui se voit convoquer un jour au centre psycho-médical et qui n’en sortira plus que pour être isolé au Grand Reposoir. Mais, la révolte bouillonne encore en lui et il ne se laissera pas abattre. Roman lu et relu il y a quasi 40 ans, j’avais envie de retrouver ce qui m’avait fasciné dans ce texte. C’est une histoire dystopique assez simple pour jeunes adultes que j’ai eu pourtant du plaisir à relire.

“Le Grand Reposoir est une espèce d’asile d’aliénés. Mais je n’ai pas l’impression qu’il y ait des fous parmi nous à proprement parler. Je sais que la notion de folie est sacrément relative ! Et qu’il n’est de pouvoir plus dangereux aux mains des hommes que celui qui les autorise à déclarer fous certains de leurs semblables. En fait, dans ce microcosme artificiel, je vois les êtres humains tels que j’aurais voulu qu’ils fussent. Originaux, variés, contradictoires, critiques, chercheurs, lucides et au fond… indéfinissables tant on sent chaque être posséder des facettes multiples et toujours miroitantes. Nous constituons les uns par les autres un fascinant spectacle. Comme il serait passionnant de découvrir ce qui fait la richesse de chacune de ces personnalités… si nous étions là de notre propre volonté avec la possibilité d’en sortir.”

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