2040. La Grande Lumière. Foogle rend publiques toutes les données personnelles accumulées. C’est la fin du monde tel que nous le connaissons. Les humains sont divisés en trois castes : les élites, les désignés et les inutiles. Ces derniers sont bannis des villes et voués à mourir à petit feu, eau polluée, infections, gaz nocifs. Max, lui, est un désigné, écrivain de série télé, qui vivote, un peu résigné, dans ce monde bizarre. Un jour, il s’offre une androïde, auquel il s’attache autant qu’à un véritable être humain. Elle sait qu’elle n’est pas éternelle, mais elle parvient à donner à Max un nouveau souffle, une étincelle. Il abandonnera tout pour aller retrouver son fils parmi les inutiles. Un roman qui se lit d’une traite. Des tirades qui font réfléchir sur notre façon d’appréhender le monde, des élans de retour à la nature et à la simplicité qui font envie. J’ai presque cru qu’il allait y avoir un happy end, mais j’avais oublié qui avait écrit ce livre ! Beaucoup de plaisir dans cette lecture.

“Selon Jane, les motifs que les humains choisissent de s’encrer dans la peau sont l’expression d’une prière. Les algorithmes ont croisé profils psy et tatouages de millions de comptes. On pense tatouer ce que l’on est, alors que, inconsciemment, on se pare de nos manques. Celui qui s’offre un papillon se sent lourd. Le faible choisira des symboles guerriers. Le perdu, un Bouddha. Celui qui illustre ses bras de pin-up n’en a pas embrassé beaucoup. Selon elle, nous avons tort de nous méfier des hommes à têtes de mort et sanguinolentes – les dangereux s’ornent de fleurs.”

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