Une promenade avec deux hommes qui semblent naitre d’un coup, venus de nulle part, Danny, le personnage de Tortilla Flat de Steinbeck, terre-à-terre, et Dvanov, le personnage de Tchevengour de Platonov, plus rêveur et philosophe. L’histoire de deux hommes qui semblent être des clochards, qui orbitent toujours autour d’une bouteille de vin, se promènent en ville puis à la campagne, avec ou sans amis, avec ou sans femmes. Des petits récits individuels pour une histoire un peu déroutante, difficile à suivre au départ, mais qui raconte l’amitié, l’amour, les liens entre les êtres humains. Et, une fin qui est très jolie, évanescente. Je me suis sentie un peu perdue parfois le long des pages, mais l’écriture est belle et tendre, comme une caresse d’ange.

“Dvanov pouvait ressentir la grande transparence des sentiments sans pouvoir en saisir la naissance. Ils modelaient le visage de cette femme, la livraient à une fureur douce et intérieure, l’éloignaient des êtres et des choses et, peut-être, de ce qu’il était. On ne peut pas caresser un parfum. Voilà ce dont il était sûr. On ne peut pas caresser un parfum.”

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